L’explosion du port de Beyrouth, début mars dernier, a fait près de 2000 morts. L’incident est dû à une énorme quantité de nitrate d’ammonium entreposée dans le port. Depuis lors, chaque pays prend les mesures pour éviter qu’une pareille situation lui arrive. C’est le cas du Sénégal qui vient de retirer une cargaison contenant ce produit hautement dangereux.
En effet, la direction du port de Dakar, la capitale du Sénégal, révèle avoir demandé le retrait d’une cargaison d’environ 2 700 tonnes de nitrate d’ammonium, selon la BBC. La radio britannique souligne que la quantité stockée dans le port de Dakar est presque équivalente à celle qui se trouvait dans le port de Beyrouth.
Le produit est destiné au Mali
Le produit chimique fait partie d’un lot de 3 050 tonnes de nitrate d’ammonium destiné au Mali voisin, selon les autorités sénégalaises. Ces derniers affirment que 350 tonnes y ont déjà été transportées.
Après la demande du retrait de la cargaison du port de Dakar, son propriétaire a souhaité qu’elle soit déposée dans un entrepôt à Diamniadio, à environ 30 kilomètres de Dakar. Or, les autorités affirment que le site ne remplit pas toutes les conditions requises, notamment la réalisation d’une étude d’impact environnemental et social.
Conséquence : le propriétaire est prié de transporter sa cargaison ailleurs. « Nous avons demandé au propriétaire de prendre les dispositions nécessaires pour que le produit puisse être transporté hors du Sénégal », a déclaré à l’AFP, Baba Dramé, un des responsables du ministère.
Problème : le Mali va-t-il accepter ce produit ?
Le propriétaire de la cargaison, dont l’identité est très peu connue, a indiqué aux autorités sénégalaises que le produit est destiné au Mali. Du coup, avec le refus du Sénégal de stoker cette cargaison, il se pose un autre problème : le déplacement de la cargaison vers le Mali.
La situation est actuellement difficile au Mali avec le coup d’Etat de mardi dernier qui a plongé le pays dans une incertitude politique. En plus, les frontières terrestres et aériennes sont fermées conformément aux sanctions de la CEDEAO contre les nouvelles autorités.
Les responsables du port n’ont pas divulgué la date d’arrivée de la cargaison au port de Dakar.