« Les débats passionnés ne doivent pas dominer le rationnel, ni non plus nous distraire ». C’est en ces mots que Sandra Johnson, Ministre chargée de l’Amélioration du Climat des Affaires, a voulu mettre fin aux polémiques. Celles-ci sont survenues après l’annonce le 27 août 2020, de la suspension de la publication du rapport Doing Business 2021.
Cette interruption momentanée est la toute première en 17 ans. Elle est due à des irrégularités concernant des modifications apportées.De plus, les irrégularités évoquées ne visent aucun pays africain et de surcroit le Togo. Quant au processus de mise en œuvre des réformes déjà amorcé au Togo, il demeure non affecté.
Pas une course aux classements
Faire du Togo le meilleur pays où il fait bon vivre et également où il est plus facile de faire des affaires. C’est le véritable but poursuivi par l’Etat togolais à travers les différentes réformes entreprises il y a quelques années. Et non une quelconque chasse à un meilleur rang au sein du classement Doing Business.
Même si le classement Doing Business constitue un outil de référence pour les investisseurs dans le monde. L’Etat togolais, lui, vise davantage de véritables transformations dans la vie de ses citoyens. « Rendre attractif le climat des affaires pour le bien-être des populations constitue notre leitmotiv et non la chasse aux classements », a précisé Sandra Johnson.
Alors, la présente suspension devrait permettre à la Banque mondiale d’affiner sa méthodologie. Aussi, elle devrait apporter des corrections nécessaires au dispositif actuel et d’améliorer les prochaines publications. Une démarche à saluer, car de meilleures évaluations seraient désormais possibles dans les prochaines années.
Des reformes au bénéfice des Togolais
Les réformes entamées depuis un bon moment sont destinées aux populations ainsi qu’aux acteurs du secteur privé. Ces derniers sont les véritables bénéficiaires de ces réformes. Ils jouissent aujourd’hui de grandes améliorations et ce à différents niveaux. A cet effet, le flambeau qui est déjà allumé doit être maintenu.
A l’évidence, la réduction des droits d’enregistrement pour les mutations totales de 4% de la valeur du terrain. Soit un montant de 35 000 FCFA. La mesure est également élargie aux legs et dons qui ne sont pas du business, mais profitent le plus aux familles.
Autant d’éléments qui traduisent la volonté du gouvernement togolais de faire du développement du pays sa priorité. « Nous allons, pour notre part, poursuivre la mise en œuvre des réformes. Car elles constituent un des facteurs de succès de notre Plan National de Développement (PND) », a déclaré Sandra Johnson.
Pour rappel, le Togo était classé premier pays réformateur en Afrique subsaharienne et 97ème dans le classement général Doing Business 2019.
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