C’est un nouveau projet de loi que compte mettre en place les législateurs pro-gouvernementaux du Zimbabwe. Ainsi, une fois adoptée, cette loi permettra de punir les citoyens étrangers qui critiquent le gouvernement. Cela dit, elle prévoit dans sa démarche, qualifier les critiques à l’endroit du gouvernement comme étant « antipatriotiques » au motif qu’elles participent à la dégradation de l’image du pays à l’échelle internationale.
Le projet de loi a été proposé par un membre du parti au pouvoir, le Zanu-PF. Il trouve que certaines des critiques à l’égard du gouvernement par de nombreux Zimbabwéens à l’extérieur du pays sont antipatriotiques. Il a promis que son intention n’était pas de punir la dissidence, mais de préserver la réputation du pays. Malgré l’opposition de la société civile et des politiciens de l’opposition, le projet de loi continue d’être débattu au sein de l’Assemblée législative.
Soutenant ce qui a été appelé le « projet de loi patriotique », Pupurai Togarepi, le chef de file du parti au pouvoir au Parlement, a déclaré à la BBC : « Le gouvernement a toujours essayé de persuader ses citoyens de se comporter de manière patriotique pour maintenir l’unité. Mais après l’arrivée des partis d’opposition en 1999, de nombreux programmes ont été mis en avant et cela a conduit à une situation où le pays est en guerre. Il est difficile de gérer les comportements et vous ne pouvez pas arrêter arbitrairement les gens sans qu’il y ait une loi pour le faire. »